
Le but du GALF est de constituer un espace de réflexion, d’information et de rencontre. Les régions frontières ont toujours été un lieu d’échanges
et le creuset d’influences multiples à l’origine d’une culture de frontière et un creuset d’identité. La Méditerranée peut être considérée comme une frontière
particulièrement enrichissante.
Travailler dans le cadre de rapports entre culture et développement, intégrer des formes d’organisations spatiales, permet de mieux situer et
de percevoir les dynamiques culturelles.
Deux concepts sont à prendre en compte :
- L’Universalité humaine ( tout humain recherche une qualité de vie )
- La Spécificité culturelle ( les moyens mis en œuvre pour arriver à cette qualité, sont souvent différents )
L’anthropologie biologique se positionne dans les débats concernant l’adaptabilité, le patrimoine génétique, les facteurs alimentaires, le vieillissement,
les facteurs démographiques influençant le rythme des transformations des pools génétiques des populations. Les recherches interdisciplinaires
permettent une approche multifactorielle de l’être humain, qui est un des éléments de l’écosystème général.
La bio-diversité des populations humaines méditerranéennes est tellement riche d’enseignements que les organisateurs du colloque ont convié les
chercheurs, les doctorants, les invités autour de cinq axes thématiques.
Les séquences de l’ADN mitochondrial ( diversité et polymorphisme ) révèlent un flux génétique multidirectionnel au sein de la population
du pourtour méditerranéen.
Le colloque s’est terminé par une table ronde autour des thèmes "Santé de l’enfant maghrébin" et "Histoire du peuplement du pourtour méditerranéen".
Auparavant, le projet ATLAS initié par l’International Intitute for the Study of Man, nous a été présenté : un groupe de recherche,
chargé de travailler sur un projet de reforestation des montagnes de l’Atlas, est constitué pour le présenter à la CEE.
Le choix de cinq thèmes aussi spécifiques a posé un véritable dilemme aux étudiants ( et aux directeurs de recherches ).
Nous avons été soumis à un chassé-croisé dans les étages, entre le choix du thème, d’un conférencier... lorsque les horaires prévus ne pouvaient
pas être respectés ou quand deux scientifiques intervenaient, en même temps, dans deux lieux différents ! Heureusement, nous pouvions
échanger nos impressions et nos réflexions le soir, autour de la piscine de la cité universitaire marocaine, qui nous hébergeait. Agréable travail
dans ces conditions.
En conclusion, la comparaison entre différentes traditions s’organise autour des compétences interdisciplinaires, auxquelles participent les
anthropologues, interroge sur la place de l’anthropologie dans le paysage culturel, identifie comment les pratiques anthropologiques influencent les
décisions en "politiques de santé".
Travailler sur les rapports existant entre biologie, culture et développement, permet de relier les différentes connaissances pour mieux
appréhender le phénomène culturel. Identifier les dynamismes de "culture-action" agents de changements comportementaux en terme
de migrations, des rapports de sexe en fonction des classes d’âges et de générations, met en exergue l’impact des facteurs environnementaux
et de la mobilité des individus ( avec la diffusion des patronymes ) sur les modèles familiaux bio-démographiques
et l’étude comparative du vieillissement.
La structure génétique des différentes populations est démontrée par la diversité du système HLA dans le pourtour méditerranéen.